Evasion garantie pour vivre une expérience hors du temps ! Emeraude Emotions propose des sorties en mer pour assister au lever du soleil et découvrir l’éveil de la faune et de la flore !
Départ sur le port de plaisance de Saint-Cast le Guildo
Le rdv est donné sur le port de plaisance de Saint-Cast le Guildo. « La marée n’attend pas » comme on dit ici… Le soleil non plus…On n’entend que le bruit des vagues et du clapot le long des pontons.
Nuit noire sur le port de Saint-Cast-le Guildo
ll fait nuit noire… Nous enfilons nos cirés et gilets. On sent déjà l’ambiance maritime avec les chalutiers qui sortent du port, leurs feux de route allumés (en mer, on dit feu pour tout ce qui est lumière : phares, bateaux…). Vert pour tribord, rouge pour bâbord, tout comme les balises que nous passerons pour sortir du port.
On arrive devant le « PERLEZENN DU », le bateau de Ronan, notre skipper. Ce qui se traduit par Perle Noire, en breton. Mais rien à voir avec le Black Pearl, on est loin du navire corsaire de Jack Sparrow !
C’est un semi-rigide de 12 places équipé de « sièges jockey ». On prend place dessus à califourchon, on se croirait à une séance d’équitation ! Ronan prévient : il faut suivre le mouvement du bateau en gardant les jambes fléchies et en appui, comme avec des étriers. Une vraie séance d’abdos fessiers !
1ères lueurs du soleil levant
Cap au nord-ouest, Ronan monte légèrement le régime du moteur (2 x 250 cv hors-bord), nous glissons sur l’eau et contournons la pointe de l’Isle. Les premières lueurs du levant apparaissent. La proue du bateau décolle littéralement de l’eau puis retombe brusquement sur les vagues. Pourtant, à bord, on reste parfaitement secs.
A droite, on reconnaît la silhouette de l’archipel des Ebihens et dans le lointain, on aperçoit l’éclat rouge du phare du Grand Jardin, qui marque l’entrée de la rade de Saint-Malo.
La mer est bleu sombre, à peine soulevée par l’effet du petit clapot, et le paysage défile rapidement tandis que nous nous approchons de l’anse du Fort Lalatte. Perché sur son éperon rocheux, il domine la baie depuis le XIVe siècle. C’est étonnant de le voir sous cet angle, si proche, si majestueux et si grand !
Au large du Cap Fréhel : une nature préservée
Nous longeons maintenant les falaises du cap Fréhel, roses par la nature de la roche et jaunes de lichen. Bientôt la lande en fleurs couvrira ses pelouses de mauve et de violet. Au printemps, les oiseaux sont au rendez-vous : cormorans, goélands, mouettes, petits pingouins… Ils nous offrent un ballet incessant de va-et-vient entre les falaises et la mer.
Craintifs au début, ils nous évitent soigneusement, puis petit à petit, s’habituent à notre présence et survolent le bateau en toute indifférence.
Enfin, le soleil perce la brume matinale côté Levant. L’aurore fait rougir le grès rose des falaises et réchauffe doucement l’atmosphère. Le temps est suspendu. Nous nous régalons dans la lumière du petit matin.
Evasion et instant de magie avec la nature
Nous dépassons le cap, ça y est ! Le phare et son ancienne tour défilent devant nos yeux.
Nous apercevons le paysage de l’autre côté et le regard plonge vers le large. Pur instant de magie et de communion avec la nature !
On en oublierait presque qu’il faut déjà prendre la route du retour.
On guette l’horizon dans l’espoir d’apercevoir les dauphins qui viennent parfois se nourrir dans le secteur. Ca aurait été la cerise sur le gâteau…
Ronan pousse les moteurs et nous fait une démonstration de la puissance du « Perlezenn Du ». Pour terminer en beauté, le bateau fait un « rond dans l’eau » magistral à pleine vitesse. Le bateau est presque sur la tranche, mais il est d’une remarquable stabilité. Depuis le début de cette sortie, les sensations sont là, mais on se sent en sécurité.
Quelques instants après, nous débarquons sur le ponton pour un retour à quai dans la magnifique lueur matinale du port de Saint-Cast le Guildo. Il est temps de revenir à la réalité !