Le phare
Visible depuis la route menant de Lilia au bourg de Plouguerneau, ce phare situé au milieu des champs est un feu et un amer (point de repère fixe et identifiable pour la navigation maritime). Sa forme surprenante s’explique par le fait qu’il s’agit d’un phare dont la fonction est de signaler l’entrée dans le port. Il n’est donc pas nécessaire que le signal lumineux soit mobile. Il conserve encore aujourd’hui sa fonction.
Associé au phare de l’île Wrac’h, dont il est éloigné de 3 000 m, il indique la direction à prendre pour entrer dans le grand chenal de l’aber Wrac’h. Ce disposif est complété par deux petits feux de mouillage, La Palue et Saint-Antoine, formant un second alignement qui amène les navires jusqu’au point de la rade où ils peuvent faire relâche.
Sa construction est lancée en 1868 pour remplacer le feu fixe installé dans le clocher de l’église de Plouguerneau jugé trop éloigné des côtes. En effet, ce feu n’était plus visible des bateaux en cas d’intempéries. Cette décision est prise par le ministère et la réalisation de cette ouvrage est confiée à une entreprise du Finistère. Dans les années 1980, il est décidé de peindre le sommet de la tour en rouge pour faciliter de jour son repérage par les bateaux depuis la mer.
Lanvaon revêt l’aspect d’une tour carrée, ses socle, soubassement, larmiers des contreforts, encadrements des portes, croisées, perron d’escalier et corniche sont exécutés en pierres de taille. Les contreforts sont en moellons piqués. Toutes les autres maçonneries sont réalisées en moellons ordinaires enduits d’un mortier de ciment Portland. La toiture est en ardoises de Châteaulin. L’escalier et les planchers sont en chêne.
Tiré de “Le patrimoine maritime bâti du territoire de la Communauté de Communes du Pays des Abers sous l’angle de la valorisation touristique” – Laure Ozenfant